Je ne compte pas écrire un ouvrage de psycho (encore que ... je pourrai !) .
C'est comme ça: notre société a besoin pour se rassurer de tout classer par catégorie. Elle fonctionne comme ça, et si un truc ne rentre pas dans une case... Les Shadocks sont démunis!
Donc, système de réflection binaire: c'est dans la case : score 1 / ça rentre pas dans la case: score 0.
Une des premières classifications qui nos caractérise est: le genre
- masculin
-féminin
- mauvais genre! (CASE A CREER)
Une grande loterie arbitrée par Dame Nature, on ne chosit pas, c'est comme ça. Reste à définir si les corps et les esprits qui nous ont été donnés, ont été pris dans le même lot de fabrication ou si l'employé au colissage était bourré...Quoi qu'il en soit, desfois c'est le cas, des femmes sont des hommes dans leurs têtes, et des hommes sont des femmes dans la leur, parfois certains ne se sentent ni homme ni femme et d'autres à la fois homme et femme... ça fout un joyeux merdier, je n'en disconviens pas!
Enfin, ce merdier (cette confusion) serait moins dramatique si notre société n'exerçait pas une haute autorité sur le genre humain: celle du conditionnement.
Un homme doit être : grand, viril, capable de prouesses sexuelles, costaud, courrageux, n'avoir peur de rien, aimer se battre....son univers: l'extérieur, sa mission: se reproduire, protéger sa famille et subvenir à ses besoins
Une femme doit être : belle, douce, gentille, docile, aimante, tendre, bonne ménagère, soigneuse, maternelle, cuisinière, blanchisseuse, féconde...son univers: l'intérieur, sa mission : enfanter, nourrir sa famille et "tenir sa maison".
En gros, en gros!!!
Comment s'y prend on pour conditionner les humains???
Plusieurs intervenants sont nécessaires:
Principalement: l'église, l'état, l'enseignement, le concours des géniteurs.
1 - L'église:
Voilà une organisation qu'elle est géniale! Cette secte a réussi à imposer des diktas qui semblent indestructibles! Un pouvoir unique reposant sur un texte constitutif que nul ne peut abroger! Une morale érigée sur une fable, qui permet d'asservir les humains, et plus encore: les femmes. Petite phrase de Saint Augustin: "tu gagneras ta vie à la sueur de ton front". Gagner le droit de vivre en étant utile à la société! Autres petites phrases bien rôdées: "tu accoucheras dans la douleur", "heureux sont les pauvres car le paradis leur appartient"...
L'église aujourd'hui: toujours une dent contre les femmes: condamnation de la contraception et de l'avortement, de l'homosexualité (pardon, je range dans la catégorie : contre les femmes puisque si l'on considère le contenu des catégories, l'homosexuel homme ne peut pas prétendre à la classification "homme" (je n'ai pas dis que je souscrivais! attention ne me faites pas dire ce que jen 'ai pas dit!).
Zéro pointé pour la femme , elle est coupable d'avoir oeuvré pour le "mal" , elle est habitée par Satan (je ne ferai la blague habituelle et de mauvais goût & usé...). Pour être pardonnée de cette grave trahison, elle doit laisser la place aux hommes.
Un excellent ouvrage traite de la place des femmes dans la société : Les 4 femmes de dieu
2 - L'état:
Je ne parlerai pas des programmes politiques, mais d'un des pouvoirs de l'état: la communication et l'information des "masses". En étant lucide, on constate rapidement que le moteur de ces deux éléments est : l'argent, le pognon, le grizbi, le flouze, l'artiche, l'oseille, la tune, le blé, la maille, la fraîche... bref: l'économie! En ce qui concerne le conditionnement des hommes et des femmes, l'économie intervient à plusieurs étapes:
- Les enfants: Leurs loisirs et les modèles à imiter. (cela m'a toujours rendue dingue!) Les filles et les garçons n'ont pas les mêmes jeux, le jeu étant un outil lui permettant d'intégrer une conduite à tenir. La pédagogie du conditionnement. Pour les filles, on est toujours coincé entre le dilemne de la maman et/ou la putain .... Bonne ménagère (jeux de dinette et autres jouets de ménagère pour faire comme maman) ou/et Belle Blonde (toutes les poupées de barbarie connues à ce jour). Maman: il est indispensable que la fillette acquiert très tôt le sentiment de maternance... La fillette va devenir une consommatrice : elle souhaitera devenir à la fois "belle comme barbary" et posséder une maison "toute équipée et toute belle au dedans et au dehors". Elle souhaitera montrer sa réussite par rapport aux objectifs de son conditionnement. Pour les garçons c'est identique, les objectifs sont les mêmes, les outils changent. Au final: ils voudront montrer qu'ils sont cotauds et virils comme GiHiJo , qu'ils ont réussi parcequ'ils ont une belle maison, une grosse voiture et une super meuf, qu'ils ont des spermatozoïdes valides et qu'ils sont capables de se reproduire (même si la plupart du temps, les enfants , ça les emmerde carrément, et que les grossesses ont rendu leur femme "molle et moins belle". Mais, c'est pas grave, car on peut changer de femme, ou, mieux, la garder pour qu'elle s'occupe de la maison et des enfants, reste tout de même, en dernier recours, une possibilité de soulager la libido enflammée d'un samedi soir, faute de mieux; et trouver une maîtresse bien gaulée et pas regardante... Je ne crois pas être loin de la vérité! Les jeux que l'on propose aux enfants et les concepts véhiculés par la télé font en sorte que la société s'organise ainsi. Le dernier espace de liberté est menacé (je devrais dire déjà fort gangrené!) : je veux parler de l'esprit, la pensée, les rêves. Tout sur mesure, y'a qu'à choisir! L'aparence est une valeur essentielle, et, si par le passé, les goûts des humains étaient variés, cette époque n'est plus. Les messages transmis par les médias conditionnent les hommes et les femmes à reconnaître en tant que valeurs des critères physiques d'exception (entendons par là : rares chez la plupart des humains et non pas "de grande qualité") . Les humains, hommes et femmes devront pour correspondre à ces critères modifier leur aspect corporel de plusieurs façons, de la plus simple à la plus sophistiquée (en fonction des possibilités financières). Qu'il s'agisse de la garde robe, des cosmétiques ou de la chirurgie esthétique... toute une gamme de possibilités est offerte. Offerte? Oui, mais pas gratuitement! et , si les humains ont des difficultés financières? Les banques peuvent y remédier en vendant des crédits à la consommation, donc, tout est possible, et l'état gagne sur tous les tableaux! Reste à trouver encore une solution pour le recyclage des indésirables!
3 - L'enseignement
Ah le fleuron de la république! Cela ne fait pas si longtemps que les filles et les garçons peuvent choisir de suivre à peu près les mêmes cycles d'études (en ce qui concerne les études supérieures). Déja, les femmes ont eu accès au travail "grâce" à la guerre! ironie du sort! Mais, puisque de conditionnement il est question, je soulignerai (au très gros feutre) que l'école de la république continue à servir l'état avec fidélité! Lorsqu'un enfant habite un quartier "défavorisé" , ou est issu d'une famille "modeste" (vous noterez comme je peux être politiquement correcte parfois!!) , l'école fait exactement le nécessaire pour que cet enfant ne puisse pas "sortir" de "sa catégorie". Lorsque cela arrive, c'est que l'enfant est furieusement déterminé! Donc, pour résumer (outrageusement) l'école sert à diriger les filles vers des métiers de filles, les garçons vers des métiers de garçons, et à ériger des murs assez hauts entre les catégories sociales: la lutte des classes n'exite plus, mais les catégories sociales oui!
4 - Les géniteurs:
J'éviterai de faire des généralités... Mais les parents souhaitent pour la plupart que leur enfant soit un "objet" de fièreté (en fonctions des valeurs de la famille quelles qu'elles soient). L'enfant peut devoir incarner une des facettes de leur réussite. Les gens sont souvent plus fiers de présenter une position sociale de leur enfant lorsque celle ci est égale ou supérieure à la leur... Les parents essaient aussi d'inculquer à leurs enfants des lignes de conduites en société. Ces lignes de conduites varient selon les valeurs de la famille, elles peuvent être intégrées (suivre les règles sociales en vigueur) ou totalement en opposition aux valeurs sociétales représentatives... Mais quel que soit le modèle, il y a transmission, et conditionnement.
Par exemple: deux modèles antagonistes qui légitiment la transmission de leurs valeurs (personnellement, quite à choisir des catégories pour "rentrer" dans une case, je préfère les valeurs de la famille Adams! kilukru?
ah très chère Morticia et ses adorables bambins!
Donc, naître dans un corps féminin, et devenir une femme sont deux choses bien distinctes (Merci Simone!) . Choisir quelle femme on devient, est une autre paire de manches! Toute cette construction repose à la fois sur notre héritage "génétique" et "traumatique" (si je puis me permettre cette expression) + sur nos expériences de vie.
A quel âge devient on une femme ou un homme ? Autant demander "quelle différence y a-t-il entre un pigeon? (Merci Coluche)
Ma façon d'être une femme....
Au départ, je dois souligner que j'ai sans doute toujours eu consicence d'être "de sexe féminin" mais j'ai été reconnue en tant que garçon par mes parents (non pas à l'état civil, mais dans le lien et l'éducation) jusqu'à l'âge de 9 ou 10 ans. Donc en ce qui concerne ma construction et mon conditionnement, règne un léger flou! (petite précision : à l'époque, nous n'avions pas la télé, mes parents n'achetaient pas de magazines, dans le cas contraire, j'aurais sans doute tilté plus tôt en me demandant où est donc passé mon service trois pièces????)
Désolée pour la mauvaise qualité de la photo, voici "Le petit Paul", j'avais 8 ans...
En ce qui concerne les jeux, je me souviens de mon camion de pompier et des mes petites voitures, de mes ours en peluche et de mon train électrique. J'étais très solitaire (je n'aimais pas "les autres" et ils me le rendaient bien, car j'étais "différente"). Je passais beaucoup de temps dans le jardin ou dans les bois, car la maison était en lisière de forêt. Mes vrais amis étaient les "créatures de la forêt", je prenais garde à ne pas marcher sur la mousse pour ne pas prendre le risque d'écraser mes amis. Mes ours et moi, nous nous entendions bien, je leur "faisais la classe" et je leur apprenais le monde de la forêt. J'avais aussi un "jeu" auquel je m'adonnais souvent et qui consistait à observer une personne et à deviner quel objet matériel elle représentait pour moi, en fonction de mes impressions par rapport à cette personne. Plus tard, les gens sont devenus "sujets" et à quel animal ils me faisaient penser... J'ai quelque peu conservé ce "jeu", il m'arrive d'attribuer aux gens un "animal totem" (parfois plusieurs). Mes occupations étaient la lecture (obligatoire + fiches de lecture) et l'écriture secrète de mes pensées! Mon père ne pouvait pas imaginer un instant qu'il soit possible de s'amuser.
La représentation des "rôles" de la femme et de l'homme étaient clairement définis et "les cases hermétiquement closes et protégées par des barbelés!) . La femme obéissait à l'homme, s'occupait des tâches ménagères et des enfants. L'homme travaillait pour gagner de l'argent, et la femme devait rendre des comptes au centime près de ses dépenses pour le foyer. La femme ne s'exprimait pas sauf pour répondre aux questions de l'homme. L'homme avait le droit acquis d'exercer sa violence à l'encontre de la femme et des enfants. Pas d'autre modèle: il était interdit d'aller "chez les autres" (d'ailleurs, les autres n'auraient pas voulu de moi chez eux!), pas de télévision, et pas de revue ou de magazine... Autant dire que cela ne donnait pas envie d'être une femme! Les valeurs de la famille (pas Adams, hélas, c'eût été bien plus fun et bien plus reliant!) étaient le devoir, les obligations, l'obeissance, le travail. Etaient proscrit: l'amusement, la perte de temps, l'esthétique, l'oisiveté, la fantaisie, la faiblesse, la sentimentalité. Je resitue: c'était dans les 70's....
Quel modèle de femme pouvait m'inspirer? Les filles à cette époque étaient déjà "branchées" mode, maquillage, télé, presse "people"...Je ne les fréquentais pas, j'étais "outsider"! Mes parents ne gaspillaient pas leur argent en vêtements, les collègues de mon père lui donnaient des vêtements en bon état... L'essentiel était de "faire propre"... En plein dans le début des 70's! faire propre! Je portais des pantalons "cigarette" pendant que les autres affichaient des "pattes d'eph"! J'étais devenue une fille, j'avais des "robes" mini quand les autres avaient de longues jupes bariolées, et j'ai hérité des longues jupes bariolées lorsqu'elles étaient démodées! Une extraterrestre! J'avoue que j'ai un peu souffert de cette discrimination, mais cela m'a permis de devenir assez misantrope pour ne pas me faire "bouffer" (enfin , y'a eu des loupés!) .
Ma mère ne représentait pas tout à fait pour moi un modèle de feminité. Je ne comptais pas devenir l'objet d'un homme, ni son souffre douleur, ni sa cuisinière, ni sa lavandière, ni sa femme de ménage. Je ne comptais pas devenir une mère par obligation ni une mère malaimante car mal maimée. Je ne comptais pas me passer d'amusement, d'esthétique, de fantaisie... Je ne savais pas quelle femme je deviendrai, mais je savais quelle femme je ne voulais pas devenir. Mon père était violent, et, quelles qu'aient été les motivations de ce couple à fonctionner dans la violence, il était évident que jamais je ne laisserai impunément un homme me traîter de la sorte.
Jeune adulte, j'ai très tôt "aimé". Avec le recul, je sais que j'ai réellement aimé "une famille" totalement opposée à la mienne. Lorsque je dis famille, en disant "la mienne", je dois préciser que ma famille s'arrêtait au foyer, le père, la mère, la soeur. Il n'existait aucune relation avec les autres membres de la famille (oncles, tantes, grands parents, cousins etc). J'ai rencontré une Famille bohème, accueillante, insouciante, aimante. Une femme, avec une personnalité particulière, qui était (et est toujours) une mère aimante. Une famille hors normes, et j'ai épousé cette famille. Bien que les "liens officiels" soient rompus depuis longtemps, cette famille reste "ma famille". Très tôt je suis devenue "maman", je dirais une gamine maman: je n'étais pas encore passée par la transmutation en femme!
La loyauté... jusqu'à quel point? A 46 balais binetôt, je ne sais pas si je peux affirmer que je suis une femme! (Ah Simone, Simone, quel boulot de devenir une femme!) Je suis lente, un vrai diesel en ce qi concerne ma construction! Mais j'ai réalisé que je me suis construite en répondant au désir (réel ou à celui que j'ai ressenti?) de mes parents. Je me suis longtemps investie dans l'autodestruction. Ne pas être désiré est un fait difficile à digérer, je l'entends, mais beaucoup de grossesses sont des "surprises"! Cela n'empêche pas les parents d'aimer leur enfant. Ne pas être désiré et subir une ou plusieurs tentatives d'avortement... sans succès, être malencontreusement victime d'un facteur rhésus indésirable, être considéré comme un corps étranger par le ventre maternel... Un mauvais plan pour se sentir bienvenue! Etre placée dans une couveuse dès la naissance pendant trois mois sans contact avec sa mère, ça aide pas non plus. Etre acceptée en tant que ce que l'on ne sera jamais...ça aide encore moins. Cette autodestruction a revêtu plusieurs formes, une forme directe par l'utilisation d'objets et substances nuisibles à la santé physique et mentale; une forme indirecte mais bien plus efficace: par des choix de vie totalement en opposition à ce qui pouvait m'épanouïr. Notamment en choissant pour compagnon" des hommes qui pouvaient à coup sûr m'anéantir. Heureusement, la bête est solide, et j'ai aussi bien résisté aux aiguilles à tricoter qu'aux baffes de crapaud!
Trois expériences dont le ratage fût "cressendo" . Je suis parvenue à analyser mes choix et leurs motivations, mais je n'ai pas trouvé d'autre chemin que celui de la solitude. C'est une parade efficace mais pas hyper satisfaisante! Je ne me sens pas "être une femme", le plus souvent je dirai que je suis "un petit pédé" (n'y voyez rien de péjoratif!) je suis très androgyne en fait. Ma façon de me sentir "sûre de moi" est d'inspirer de la crainte, comme tout adversaire redoutable peut en inspirer. C'est un leurre, je tombe au premier coup de vent, mais ça me rassure! C'est pas typiquement féminin! Lorsque je fais référence à des "modèles féminins", il est bien évident que je parle du caractère, de la force, de la volonté, d'une façon d'être soi; je ne parle pas de l'apparence. Et, même si je ne me suis jamais sentie "bien dans ma peau", je n'ai jamais eu envie "de ressembler à x ou y" . Je pense que j'arrive maintenant à bien m'entendre avec moi même, à me nuire le moins possible, et à continuer de me construire. Mais, il reste encore des périodes (un peu longues) durant lesquelles je suis mon pire ennemi! (bon c'est pas fight club quand même!).
Les apparences... ne sont pas une priorité, et sont accessoires...Mais, notre façon "de paraître" peut être un mode d'expression de ce que nous sommes réellement au fond de nous. Je ne veux pas "me faire accepter" en donnant l'impression d'être quelqu'un d'autre. J'ai l'air (en partie) de ce que je suis. Je me suis rendue compte que les gens peuvent avoir un certain "flair", ils peuvent percevoir que je ne suis pas un "freak", mais que je suis différente. C'est déjà ça! Quant à ceux qui me prennent pour un monstre, tant mieux, ça me rassure aussi de pouvoir faire peur!
A quoi ça ressemble un Korrigan fait partie des notes de ce blog, et sur cette page, voici à quoi ressemble un Korrigan incarné en femme humaine...
Sur ce cliché, on peut voir trois versions du Korrigan (moi, mon reflet et mon ombre)
Reflets dans un miroir,
le Korrigan est en train de s'incarner
comme la mésange huppée
mais à l'envers.
à me tirer par les cheveux pour m'entraîner de force dans sa grotte n'est pas né,
il faudrait que ses mains soient munies de ventouses comme certains lézards...
A la réflexion, oui, je le confirme, je suis en paix avec moi même, d'ailleurs, parfois, peut être un petit côté mégalo (il paraît que c'est un des traits de caractère des artistes...) et pour faire un blog sur soi, soyons honnête, il faut déjà avoir un minimum d'estime de soi! By the way, i think so! Mais, cette estime de soi, je ne la ressens que pour Pohl.K. Pour la personne que j'ai construite, hissée contre vents et marrées, souvent contre moi-même, pour la personne que j'ai baptisée, nommée et choisie d'être. Je ne la ressens pas pour celle qui est nommée à l'état civil, c'est une personne différente, juste une petite partie de moi, peut être l'ébauche, la branche sur laquelle j'ai greffé Pohl.K. ... Cette greffe d'un arbre épineux, aux fleurs entourrées de piquants, qui se ferment le jour et éclosent dès le crépuscule. Ce n'est pas "un personnage", ce n'est pas "un rôle", Pohl.K. , c'est ma force.
La greffe a bien pris, mais l''arbuste d'origine est fragile. J'évite de penser à l'enfance, pourtant depuis le temps, je devrais avoir cicatrisé, mais pffffttt, non ! Je ne peux pas dire que ma vie "d'adulte" m'ait apporté du bonheur en abondance mais je me suis endurcie et les mauvais coups ont rendu mes branches plus fortes et mes épines plus acérées. Par contre, tout ce que j'ai vécu avant de devenir Pohl.K. m'est douloureux encore aujourd'hui. La dernière fois que j'ai bu plus que de raison (c'est dire que je me suis mis la misère comme on dit!) j'ai fais un traveling arrière. Il n'y a pas de quoi se vanter, de se retrouver à quatres pates devant la porte de sa chambre en ne sachant même plus comment on ouvre une porte, mais bon .... je ne suis pas la seule à avoir pris une sévère cuite un jour! Et ce soir là, j'ai pleuré à faire déborder la seine, en demandant à ma mère pourquoi elle n'était jamais venue me chercher à l'école... C'est pitoyable, je sais , mais ça m'a fait prendre conscience de cette plaie qui ne se referme pas, tapie dans l'ombre, prète à faire mal , encore. Cette peine fait que je ne peux pas regarder de photos du passé sans ressentir ce douloureux malaise, il en va de même pour les fêtes foraines, impossible d'y mettre les pieds sans que l'angoisse et une profonde tristesse ne m'envahissent. Je n'ai pas abandonné cette petite fille qui n'en était pas une, je trimbale le "petit Paul" avec moi, à l'abri sous l'ombre massive de Pohl.K. Il faudrait peut être qu'un jour je fasse le deuil et que j'enterre cette créature chétive qui me hante, ou que j'accepte qu'elle fait partie de moi...
Deux photos qui illustrent cette force, avec une pointe d'humour et de jovialité:
ça, c'était le clan des Liliths!
une époque dure pour nous toutes, mais pleine d'enthousiasme
version terroriste ! à l'époque de l'activisme farfelu!
"oui, je le confirme, je suis en paix avec moi même, d'ailleurs, parfois, peut être un petit côté mégalo (il paraît que c'est un des traits de caractère des artistes...)"
oui ou alors autisitique mais bon c'est aussi comme ca qu'on t'aime...
et puis cocteau disait que : La sagesse est d'être fou lorsque les circonstances en valent la peine...
alors comme chacun a mystere et folie en lui et que la valeur du bon du beau ou du bien dépend de chacun selon des normes différentes ...laissons nous être un peu mégalo parfois et dérivons dans nos imaginaires parfois plus tendre que a vie même si celle si peut être tellement surpenante ...
et pour finir ma citation mégalo préférée : "enfin voila quoi !?!"
Rédigé par : mélö | 21 avril 2007 à 17:15